Présentation Kojiki Gallery - Sabres nihontō et antiquités japonaises

Le nihontō, un objet d’art pas comme les autres

Le sabre japonais «nihontō» a toujours suscité un grand intérêt chez les passionnés, amateurs et collectionneurs à travers le monde. Ceci s’explique en partie par l’identité même de ce sabre, il est à la fois une arme chargée d’histoire mais également un objet d’art dont la beauté et la complexité se sont perpétuées durant plus de dix siècles de forge.

Notre galerie ne propose que des œuvres uniques de qualité, authentifiées et certifiées: tachi, katana, wakizashi, tōsōgu, etc…. Selon les pièces disponibles, toutes les grandes époques et styles sont représentés (kotō, shintō, shinshintō, etc…).

Authenticité et expertise

Toutes les pièces proposées sur notre site sont vendues avec un ou plusieurs certificats d’authenticité appelés également « Origami » et délivrés essentiellement par la NBTHK « Nihon Bijutsu Tōken Hozon Kyōkai » (Société pour la préservation du sabre d’art Japonais).

Fondé en 1948, Cet organisme officiel japonais affilié au musée du sabre de Tokyo est considéré par la plupart des professionnels et des collectionneurs comme une référence en la matière. Il a pour objectif principal de recenser et d’expertiser tous les sabres et autres pièces qu’il lui sont proposés afin d’établir une classification claire pour la postérité. L’un des principaux services que propose la NBTHK et qui intéresse les collectionneurs est le fameux shinsa « expertise » qui réunit un jury d’éminents experts afin d’accorder ou non un certificat d’authenticité aux sabres selon leur prestige, leur état et leur rareté.

Il arrive parfois que certains sabres soient accompagnés d’un autre certificat tout aussi valide délivré par la NTHK « Nihon Tōken Hozon Kai ». Cette structure à but non lucratif est similaire à la NBTHK mais plus ancienne. Elle dispose d’un système de classification et d’appréciation des œuvres différent, avec une attention particulière à l’étude approfondie des sabres et de leurs conditions, ainsi que leurs caractéristiques techniques. Ses certificats sont généralement de couleur blanche.

D’autres organisations mineures existent dans le domaine de l’étude et de l’expertise du sabre japonais, la plupart s’agrègent autour d’évènements et d’exhibitions à travers le monde et dont l’objectif principal est de participer à des kantei « appréciation et authentification » entre connaisseurs et autres collectionneurs. Au terme de ces rassemblements, des certificats d’authenticité sont délivrés aux sabres les plus reconnus.

A noter que les principaux certificats fournis sur notre site sont traduits en Français ou Anglais et seront transmis après l’achat d’une pièce.

Classifications et côtes des sabres japonais

Comme n’importe quelle œuvre d’art, la valeur marchande d’un sabre japonais dépend de plusieurs facteurs qu’il faut prendre en compte avant d’en faire l’acquisition. En effet, il est admis que la qualité d’une lame japonaise soit directement liée à la compétence, la renommée et l’école de son forgeron mais également à l’époque et le style dans laquelle celle-ci a été forgée.

À cela s’ajoute l’état général de la lame et de son polissage, dont il faut attacher une attention toute particulière. En effet, pour qu’une lame puisse traverser les siècles sans subir aucune ou peu d’altérations, il est recommandé pour cela de faire appel à des artisans polisseurs qui sauront la garder dans la meilleure condition possible tout en mettant en avant le grain de l’acier et les spécificités techniques de l’œuvre du forgeron. En règle générale, plus un sabre a de la valeur, plus il aura tendance à être confié à un maitre polisseur. Un polissage de qualité donnera une valeur encore plus importante à un sabre tout en garantissant une protection à l’oxydation sur une longue période de temps.

Une classification complexe a été établie à partir du début du XXe siècle pour répertorier les forgerons de premier plan et leurs œuvres. L’un des ouvrages le plus utilisés dans ce domaine est le « Nihon Tōkō Jiten » de Matsuo Fujishiro qui a permis de classer des centaines de forgerons en fonction de leur habileté par rapport à leurs pairs et à leurs époques respectives. Ce classement se compose de cinq grades distincts et se présente comme suit :

Chū-saku « Forgeage standard »
Chujō-saku « Forgeage standard – supérieur »
Jō-saku « Forgeage supérieur »
Jōjō- saku « Forgeage très supérieur »
Saijō-saku « Forgeage exceptionnel »

Les certificats délivrés par la NBTHK donnent également une idée générale de la côte d’un sabre. En effet, ceux-ci sont classés de telle sorte qu’il est facile de dire si la lame est de grande valeur ou non. Cette classification passe par un titre et une couleur adossée aux origami les plus communs, qui indique les caractéristiques et le prestige du sabre, elle se présente comme suit :

Hozon « Œuvre digne à la préservation » jaune
Tokubetsu Hozon « Œuvre particulièrement digne à la préservation » marron
Jūyō « Œuvre très importante »
Tokubetsu Jūyō « Œuvre exceptionnelle à préserver particulièrement »

A noter que cette classification n’a été standardisée qu’à partir de 1982 suite à une restructuration profonde de cette société. Avant cette date, les certificats d’authenticité délivrés par la NBTHK doivent être considérées au cas par cas afin d’en établir leur validité actuelle. Ils se présentent comme ceux-ci :

Kichō « Œuvre précieuse » Blanc
Tokubetsu Kichō « Œuvre particulièrement précieuse » Vert
Koshu Tokubetsu Kichō « Œuvre extraordinairement précieuse » Bleu

En ce qui concerne les certificats NTHK, les origami restent plus ou moins les mêmes en termes de couleur (Blanche) et de forme mais se différencient au niveau des titres, ils se présentent comme suit :

Shinteisho « Œuvre authentique »
Kanteisho « Œuvre importante »
Yūshū-saku « Œuvre très importante »
Sai-yūshū-saku « Œuvre extraordinaire »

En plus de toute cette classification qualitative, les japonais ont également classé certains forgerons en fonction de leur habileté à produire des lames tranchantes.

En effet, l’ouvrage « Kaihō Kenjaku » écrit par Yamada Asaemon Yoshitoshi au début du XIXe siècle commençait à donner une certaine approche grand public du sabre japonais et de sa capacité à trancher en tant qu’arme. Dès lors, plus d’une centaine d’artisans ont été classifiés selon le tranchant de leurs lames. Cette classification se présente comme suit :

Wazamono « Bon tranchant »
Ryō-wazamono « Très bon tranchant »
Ō-wazamono « Excellent tranchant »
Saijō-ō-wazamono « Tranchant exceptionnel »